Quelles vertus santé attribuer au CBD ?
On peut utiliser le CBD à faible dose pour soulager et traiter un bon nombre de maladies et de manifestations symptomatiques. De manière générale, ci-voici ses différents effets bénéfiques pour l’organisme.
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Un anti-inflammatoire naturel
Le CBD est bien connu pour ses importants effets anti-inflammatoires naturels, ce qui représente une caractéristique qu’il partage avec tous les composés de la famille des cannabinoïdes.
Son action anti-inflammatoire lui permet de soulager les douleurs musculaires et articulaires. Les personnes sujettes à des douleurs inflammatoires chroniques y trouvent peu ou prou une précieuse échappatoire pour en calmer les crises et les prévenir. Le CBD peut ainsi venir à bout des inflammations comme l’arthrose, l’arthrite, la fibromyalgie ou les rhumatismes.
Son effet anti-inflammatoire lui permet de réduire et de calmer les gonflements, les enflures, mais aussi les douleurs articulaires comme celles liées à la polyarthrite rhumatoïde. Il est capable de ralentir la maladie et de limiter la destruction des articulations.
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Un antidouleur et antalgique efficace
Dans le cadre d’une étude instiguée en 2019, il a été démontré que le cannabidiol présente une efficacité égale à un antidouleur classique dans la réduction de la douleur à court terme. On en a aussi conclu qu’il profite de propriétés analgésiques et anxiolytiques. De fait, il agirait sur le système endocannabinoïde en se liant au récepteur CB2 chargé de la réponse du corps à la douleur et à l’inflammation. Cela lui permettrait d’amenuiser la sensation de douleur.
En agissant sur le système endocannabinoïde du corps, le CBD est capable de réduire plus facilement les inflammations, d’équilibrer le système immunitaire et de fournir une protection suffisante contre le stress oxydatif.
Le système cannabinoïde de l’organisme peut effectivement être la proie de déséquilibre lorsqu’il est soumis à certains éléments, dont les maladies auto-immunes ou encore les inflammations. L’usage du CBD le rééquilibre et le maintient à flot.
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Un anxiolytique, un antidépresseur et un antistress
En se fixant sur les récepteurs endocannabinoïdes, le cannabidiol aide le corps à combattre les troubles de l’anxiété et le stress émotionnel. Il crée notamment un terrain de détente et de relaxation permettant aux personnes les plus sensibles de mieux gérer leurs comportements négatifs liés au stress chronique et les angoisses. Il possède notamment une action positive sur la sérotonine, un neurotransmetteur assurant la gestion de l’humeur et intrinsèquement du stress et des troubles de l’anxiété.
Selon certains experts, le CBD présente même une certaine efficacité contre les TOC (trouble obsessionnel compulsif), les troubles post-traumatiques (TSPT) et les accès de panique.
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Un antiépileptique et un neuroprotecteur
De source sûre, le CBD est une substance active ne créant aucune dépendance. Il présente plutôt de multiples effets bénéfiques contre les troubles neurologiques. Il peut en outre soulager différents troubles neurologiques comme la dystonie.
Il peut agilement jouer un rôle majeur dans le traitement de l’épilepsie. Son effet sédatif lui permet notamment de réduire et d’éviter les crises de convulsion d’au moins 50 %. Cette substance est capable de calmer significativement les effets d’agitation.
Le cannabidiol a aussi fait ses preuves dans le traitement de la schizophrénie et de certains troubles du spectre autistique. Il a fait montre d’une efficacité équivalant aux antipsychotiques atypiques, mais a l’avantage de générer moins d’effets secondaires. Plus d’une étude ont prouvé qu’il peut apaiser les symptômes de la schizophrénie. C’est plus particulièrement le cas quand le patient est fragilisé par des expressions émotionnelles ou lorsqu’il se réfugie dans un retrait social.
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Une action préventive contre les maladies dégénératives
Agissant sur le système cérébral, le cannabidiol peut retarder l’apparition de dégénérescence. Il peut en outre apaiser les symptômes et ralentir le développement des maladies dégénératives.
En activant les cellules du cerveau en se fixant sur les récepteurs CB1, il peut contrer les effets pervers du stress oxydatif et des substances toxiques. Il aide le système vasculaire cérébral à se prémunir des lésions susceptibles de lui porter préjudice. C’en est ainsi un précieux allié dans le traitement ou la prévention de multiples pathologies neurodégénératives, à savoir la SLA ou sclérose latérale amyotrophique, la maladie de Creutzfeldt-Jakob ou encore les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Qui plus est, l’administration de CBD permet d’inverser le mauvais fonctionnement cognitif des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de la maladie de Parkinson. Cela a pour avantage de protéger le cerveau d’éventuelles lésions localisées et de réduire le débit sanguin.
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Un salvateur des peaux à problèmes
Le CBD est capable de limiter la synthèse lipidique au niveau de la peau tout en régulant le fonctionnement des glandes sébacées. Cela permet de prévenir et de combattre les poussées d’acné. Mais encore, grâce à ses effets anti-inflammatoires, son action anti-acnéique est d’autant plus efficace.
Il peut ainsi contrôler ainsi les éruptions de sorte à les neutraliser plus vite. Mis à part cela, le CBD représente aussi un excellent allié contre le psoriasis, l’eczéma, les rougeurs et bien d’autres types d’affections de la peau.
Au vu de ces diverses propriétés, il n’est pas sans surprise de trouver une foultitude de crèmes à base de cannabidiol d’usage topique et localisé. Celles-ci ont un effet à la fois thérapeutique, mais aussi nourrissant et hydratant.
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Les autres vertus du CBD, bien moins populaires, mais tout aussi d’intérêt
Mis à part ses propriétés anti-inflammatoires, immunomodulateur ou encore calmant, on attribue bien d’autres bienfaits au cannabidiol, à savoir :
- une substance apte à contrer les effets indésirables (nausées, vomissements, etc.) de certains médicaments et traitements lourds (une chimiothérapie par exemple) ;
- une solution d’endormissement efficace contre les troubles de sommeil (insomnies, apnée du sommeil, somnambulisme, etc.) et un régulateur de sommeil grâce à son action relaxant et facilitant le passage vers le sommeil profond ;
- une molécule qui, semblerait-il, pourrait désactiver le gène responsable de la multiplication des cellules cancéreuses pour plusieurs types de cancers ;
- un régulateur hormonal apte à maintenir l’équilibre hormonal du corps en interagissant avec les neurotransmetteurs qui sont responsables de la régulation de la production des hormones.
De manière générale, certaines de ces propriétés ont été vérifiées et confirmées par des études scientifiques. D’autres sont encore en cours d’étude. Jusqu’à présent, le comité scientifique de l’ANSMI a retenu 5 indications thérapeutiques dans le cadre de l’usage du CBD du cannabis à des fins thérapeutiques. Les voici ci-après :
- pour apaiser des douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies accessibles ;
- pour soulager certaines formes d’épilepsie sévères et pharmaco-résistantes ;
- pour éliminer ou calmer quelques symptômes rebelles liés au cancer ou à ses traitements ;
- dans le cadre de situations palliatives ;
- pour calmer la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques ou d’autres troubles du système nerveux central.
Comment se consomme le CBD ?
Avant toute chose, il faut préciser que le cannabidiol se compose de nombreux produits au dosage et au mode d’administration différents. Pour éviter les risques de surdosage, on s’assurera de se conformer aux doses prescrites par son médecin ou pharmacien et aux indications précisées sur l’emballage.
De manière générale, le CBD existe en plusieurs formats, à savoir :
- en huile, à prendre en format pur ou dilué ;
- en gélules, en capsules ou en comprimés qui sont des compléments alimentaires à base de fleurs et de pollen de CBD ;
- en fleurs ou en feuilles brutes de CBD à fumer, à boire en tisane ou en potpourris ;
- en cristaux composant les formules de compléments alimentaires ou de médicaments ;
- en e-liquides CBD pour cigarettes électroniques ;
- en produits alimentaires à base de graines ou de fibres de chanvre (sous forme de pâte, de chewing-gum par exemple) qui sont commercialisés suite à une évaluation préalable et ayant reçu une autorisation par l’EFSA (Autorité européenne de Sécurité des Aliments),
- en cosmétiques à base de CBD pour une application localisée.
Selon son format, cette substance s’administre de différentes manières :
- En forme fumée : bien que ce soit une méthode peu recommandée par les médecins, vous pouvez fumer des fleurs de chanvre riches en CBD et faiblement dosées en THC, avec ou sans apport tabagique.
- Par voie topique : c’est le cas des crèmes utilisées pour traiter divers troubles localisés (maladies cutanées, acné, douleurs articulaires, etc.).
- Par inhalation : sur le marché de la vape pullulent des e-liquides CBD et des huiles CBD à inhaler avec des e-cigarettes.
- Par voie orale : vous pouvez le faire de plusieurs façons selon le format du CBD (aliments, gélules, comprimés). Pour les infusions, on préfèrera un corps gras comme liquide afin d’améliorer l’efficacité de l’actif.
- Par voie sublinguale : c’est le mode d’administration la plus recommandée qui consiste à déposer quelques gouttes d’huile de CBD sous la langue et de les y garder environ une minute avant d’avaler.
Existe-t-il des contrindications ou précautions à la consommation de CBD ?
Prendre du cannabidiol nécessite une certaine vigilance chez les sujets présentant ou ayant des antécédents familiaux de problèmes artériels. Avant toute administration, il vaut mieux demander l’avis de son médecin.
Afin d’éviter tous effets néfastes sur les nouveau-nés, les femmes enceintes et allaitantes doivent également requérir un avis médical avant de consommer du chanvre cultivé. En consommer à faible dose est généralement sans risque pour les bébés. Cependant, autant que possible, cette catégorie de population devrait éviter d’en prendre sur la base des recommandations du Comité sur la toxicité et celles de la FSA (Agence des normes alimentaires).
Bien que le cannabidiol puisse avoir des effets positifs sur la maladie de Parkinson, il est préconisé de demander conseil à un médecin avant de prendre des produits qui en contiennent.
Les personnes sujettes à des problèmes de cœur ne doivent strictement pas utiliser du CBD, surtout à doses élevées. Idem chez les personnes souffrant d’une allergie au pollen de la plante Cannabis Sativa L. ou aux additifs entrant dans la composition du produit à base de CBD.
Le CBD présente une action concomitante avec près de 57 médicaments, dont des antiépileptiques, des anticoagulants et des immunosuppresseurs. À cela s’ajoutent des produits à base de méthadone. Un avis médical est requis avant de prendre cette substance avec ces traitements.
Idéalement, la FSA préconise de ne pas dépasser les 70 mg de CBD par jour sauf avis médical. Cela équivaut à 28 gouttes d’huile de CBD à 5 %.
Bien que minime, le THC dans les produits à base de CBD peut passer dans le sang et dans la salive. En cas de contrôle au volant, celui-ci peut être détecté et éventuellement justifier une infraction de conduite pour usage de stupéfiants.
Soulève-t-on des effets indésirables ou secondaires à la prise de cannabidiol ?
Même si cette molécule miracle apporte son lot de bienfaits, il peut tout de même générer des inconforts dans certains contextes.
À faible dose, il n’entraîne aucun ou très peu d’effets secondaires comme de légers troubles digestifs, une perte d’appétit ou une bouche sèche.
À forte dose, il peut engendrer d’importants effets de somnolence. De ce fait, on évitera de prendre le volant ou de s’adonner à des activités à risques vu la baisse de vigilance qui s’en suit. Surconsommer du CBD peut également entraîner une sensation de bouche sèche, des étourdissements, des nausées et des troubles de la digestion. Chez un enfant épileptique, cela peut aboutir à des diarrhées, des vomissements, de la somnolence et des troubles hépatiques.
Pour limiter les effets indésirables, il faudra commencer son traitement sous cannabidiol à faible dose afin d’adapter le corps à cette substance. On en augmentera progressivement le dosage durant les semaines qui se suivent.
Le CBD peut-il devenir une source d’addiction ?
D’emblée, le CBD commercialisé en France est moins fort que l’illicite cannabis vu qu’il est extrait d’un chanvre avec un taux de THC de moins de 0,3 %. De par cette teneur, le CBD ne se classe pas comme un stupéfiant comme le cannabis et ne crée pas d’accoutumance.
Quels médicaments contiennent du CBD en France ?
Le CBD et ses dérivés sont principalement considérés comme des compléments alimentaires dans l’univers de la santé.
La seule exception qui existe est l’Epidyolex®, un médicament vendu en pharmacie et contenant du CBD. Celui-ci jouit d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) lui imputant d’une indication médicale. Il s’associe généralement avec du clobazam dans le but de traiter les crises d’épilepsie liées au syndrome de Lennox-Gastaut ou au syndrome de Dravet chez les sujets de 2 ans révolus.
Cependant, il est possible pour les médecins de prescrire le CBD dans le cadre de l’expérimentation du cannabis médical initiée en mars 2022, dont les résultats sont attendus pour 2023. Celle-ci s’applique sur 3000 patients qui seront sélectionnés et suivis pour une durée d’au moins 6 mois. Il est à noter que le cannabis médical présente une proportion variable de CBD et de THC.
Le CBD : les points à retenir
Bien qu’issu du cannabis qui est une plante controversée, le cannabidiol ou CBD reste une substance vertueuse. Il possède de multiples intérêts bénéfiques pour la santé rien que dans la supplémentation de traitements médicaux ou pour un usage personnel. C’est un produit naturel qui ne présente que quelques contrindications et effets secondaires. En consommer, par voie orale, par voie topique ou par inhalation, est chose autorisée par la loi et ce n’est pas sans raison.