Le chlorure de sodium, communément connu sous le nom sel de table ou encore sel de cuisine est un assemblage chimique constitué d’ions. Cette composition ionique se présente sous forme de roche évaporite solide et se dissout facilement dans l’eau. Elle prend l’apparence d’une matière cristalline à la fois sèche et solide et qui peut aisément se réduire en poudre. Cette roche dite évaporite se caractérise par une saveur âcre et salée. Le sel ou chlorure de sodium est utilisé depuis des centaines, voire des milliers d’années afin d’assaisonner, de préserver et de conserver des aliments. Dans le domaine médical, le chlorure de sodium figure dans les composants actifs de certains médicaments sous forme de solution.
Étant un minéral d’origine marine, le chlorure de sodium s’avère être une denrée alimentaire inépuisable. Il peut se présenter sous différentes formes dont la répartition semble être non homogène. On peut le trouver sous l’aspect d’un solide (sables, roches, terres, efflorescence…) ou de liquide (eaux de source, eaux de mer, liquides physiologiques). L’inégalité de leurs concentrations est constatée à travers la liste suivante :
Le chlorure de sodium est déposé en couche sédimentaire quand les océans recouvrent la terre, c’est-à-dire à chaque retrait de la mer. On peut le rencontrer en abondance dans la nature. Il peut se trouver à l’état de roche, en sel de gemme ou encore dilué dans l’eau de mer.
Le sel gemme ou halite prend sa source dans l’évaporation de l’eau de la mer, de lac salé ou encore de roche volcanique ou plutonique. Les eaux thermales s’avèrent être une autre source d’halite. Quant au sel marin, il provient de l’évaporation de l’eau de mer. C’est dans les marais salants que cette forme de sel est extraite ou produit. Afin d’évaporer l’eau, on utilise l’énergie solaire ou l’énergie éolienne. Il est aussi possible d’extraire du sel des végétaux. Pour ce faire, il suffit de faire brûler les feuilles et de prendre les cendres.
Ces derniers vont ensuite être traités afin d’obtenir des sels minéraux. Il y a d’autre part un autre type de sel appelé la saumure. Elle est constituée d’eau composée de sel, peu importe sa provenance : marine ou fossile. L’obtention de ce type de sel se fait par évaporation d’eau. Le processus peut se faire d’une manière naturelle ou en faisant chauffer l’eau salée. Dans ce cas, on fait allusion au sel ignigène, une ancienne technique néolithique.
Le chlorure de sodium ou sel s’avère être le produit commercial le plus populaire depuis l’Antiquité. Ce condiment ordinaire servait depuis la période néolithique pour la conservation des aliments tels que les légumes, la viande, les poissons entre autres. Cette méthode s’appelle salage ou salaison. Les pays en voie de développement utilisent encore cette technique pour la conservation.
D’autres méthodes de conservation existaient à l’époque gréco-romaine : le salage avec du miel et la salaison par le biais de rares composés de sucre. Par contre, ces procédés s’avéraient être plus onéreux. Le sel ne se réduisait pas à son usage lors des conservations des aliments. Ce minéral revêt un symbole sacré depuis l’Antiquité et la population de cette époque s’en servait pendant leur rituel. Afin d’éveiller l’attention des dieux, elle offre du sel en guise d’offrande. En ce moment-là, le sel symbolisait aussi l’amitié, la joie et la finesse.
Le chlorure de sodium tient une fonction fondant en métallurgie antique et son usage dans l’art de la poterie et de la céramique a permis l’obtention des vernis pour la glaçure de porcelaine.
Lors de la préparation des peaux destinées à réaliser des fourrures, le pelletier utilisait du sel dans une époque lointaine.
La Chine est le plus grand fabricant de sel. En 2014, elle fournissait environ 70, 497 tonnes soit 25,9 % de la production mondiale. En second rang se placent les États-Unis avec 16,7 %, soit 45,3 tonnes de sel. L’Inde tient la 3e place mondiale en production de chlorure de sodium avec le pourcentage de 6,2 %. Le Canada, l’Allemagne et l’Australie produisent presque la même quantité de sel en tonne (13, 876 tonnes pour le Canada, 13, 338 pour l’Allemagne et 13,0 tonnes pour l’Australie). Le Chili produit 3,9 % de sel mondial, le Mexique 3,8 %, le Brésil 2,7 % et le Royaume-Uni 2,4 % de la production dans le monde. On aussi citer la Turquie qui produit 5 932 tonnes de sel soit 2,2 % de la production mondiale avec la France tenant 2,1 %. L’Ukraine produit 4,8 millions de tonnes, l’Espagne 4,3 et enfin la Pologne 4 217 tonnes.
La méthode d’épuration et de blanchissement est utilisée pour la fabrication industrielle de chlorure de sodium. Cette technique permet l’obtention du sel à la fois blanc et pur. Ce minéral aussi précieux pour l’économie mondiale tire son origine de l’extraction de la mine ou encore de la récupération des saumures après injection d’eau.
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Le sel ou chlorure de sodium sert dans différents secteurs d’activité. L’usage le plus commun de ce minéral à ce jour concerne la cuisine. En effet, on l’utilise surtout pour la préparation des mets et d’autres plats salés. Il faut tout de même noter que le chlorure de sodium constitue une substance importante dans le milieu médical.
Le sel s’avère être un excellent agent de sapidité. Le chlorure de sodium permet de rehausser la sapidité des aliments au quotidien. Les ions négatifs dits halogénure apportent le goût salé et les ions positifs permettent de stimuler les papilles gustatives.
On utilise le sel ou le chlorure de sodium pour conserver les aliments comme la viande, les poissons, les fromages et même les légumes. Ce minéral possède une propriété qui attire l’eau puis la retenir, ce qui empêche la prolifération des bactéries. Pour ce faire, il existe deux possibilités de salage. Le salage à sec qui consiste à mélanger directement le sel alimentaire (chlorure de sodium) avec l’aliment dépourvu d’eau. Cela permet de modifier le goût des protéines et de rendre les produits plus appétissants. L’autre technique de salaison porte le nom de saumurage. Ce dernier consiste à immerger l’aliment dans une solution d’eau salée. Le produit, notamment la viande dépouillée d’eau absorbe le chlorure de sodium.
Le sel a pour rôle de freiner et de bloquer le développement de certains microbes. Il lutte contre les moisissures et l’accroissement des toxines. En revanche, il faut une bonne concentration de sel pour donner cet effet rendant ainsi le produit presque incomestible. Cela requiert alors un dessalement de l’aliment pendant un certain temps. Afin de réduire la concentration en sel, il vaut mieux associer cette technique de salaison à l’exposition de la denrée alimentaire à la fumée ou encore mettre le produit au réfrigérateur. Pour améliorer la conservation, on peut également recourir à l’ajout des conservateurs alimentaires complémentaires.
En additif, le chlorure de sodium est essentiel dans la confection du jambon de Paris. En morceau, ce produit va être mélangé à une solution aqueuse de sel (chlorure de sodium) saturée ou de forte concentration. Une fois les protéines solubilisées, elles forment une masse consistante et collante, le limon.
Étant une matière première, le chlorure de sodium est indispensable pour la fabrication de bicarbonate de soude, d’acide chlorhydrique, de soude caustique et aussi de gaz chlore. Le procédé chimique Solvay permet la synthèse du bicarbonate de sodium. Il existe d’autres procédés électrolytiques pouvant servir dans la réalisation des réactions chimiques par activation électrique.
L’usage du chlorure de sodium s’est étendu en savonnerie et dans les industries de détergents et de cosmétiques. Outre son utilisation en métallurgie, l’emploi de ce minéral s’étend dans l’industrie verrière ainsi qu’en fabrication de porcelaine.
Salage routier pendant la saison hivernale
Le salage de la route est un procédé indispensable pour la circulation pendant la saison des neiges. Pour faire fondre les verglas sur la chaussée, il faut répandre un fondant routier constitué de sel.
Sous forme de solution, on trouve le sel dans la préparation des médicaments pour des fins thérapeutiques. On mélange souvent le chlorure de sodium avec d’autres substances électrolyte comme le potassium, le calcium, l’acide et bien d’autres. En milieu pharmaceutique, le chlorure de sodium est indiqué dans la prise en charge des déshydratations. L’administration de fait par voie veineuse.
À noter que la fonction du sel dans l’organisme est vitale pour maintenir un état de santé optimal. Ce minéral contribue à la régulation de l’équilibre hydroélectrique et participe aux transmissions du système nerveux.
Le sodium passe à travers les membranes cellulaires pour maintenir l’équilibre hydroélectrique en se servant des mécanismes de transport variés. On compte parmi eux la pompe à sodium. Le sodium tient une fonction très importante dans la neurotransmission et l’électrophysiologie cardiaque. Il joue aussi un rôle dans le métabolisme rénal.
Par voie injectable, le chlorure de sodium est indiqué dans le traitement de déshydratation, d’hypovolémies et pour les rééquilibrations hydroélectriques.
L’utilisation par voie ophtalmique du chlorure de sodium est dépourvue d’activité pharmacologique. Son rôle est plutôt de lubrifier et d’hydrater.
En soins dentaires, cette solution favorise la sécrétion des salives tout en améliorant la vascularisation du tissu gingival.
L’administration du chlorure de sodium sous forme de solution est faite par perfusion intraveineuse.
À noter que la vitesse ainsi que le volume de perfusion se fait en fonction de l’âge, du poids, mais aussi de l’état clinique du patient. Le médecin détermine la masse du sodium à utiliser.
Lors du traitement de la déshydratation extracellulaire isotonique et de la déplétion sodique, la posologie recommandée est de 500 ml à 3 litres pendant 24 heures pour un adulte.
En pédiatrie, la posologie habituelle est de 20 à 100 ml pendant 24 heures selon l’âge, le poids et la masse corporelle. Quand la solution sert de véhicule ou de diluant, la dose prescrite est comprise entre 50 à 250 ml selon la dose du médicament à administrer.
Voici les indications principales du chlorure de sodium sous forme injectable :
En cas d’insuffisance cardiaque et/ou pulmonaire, il faut être prudent dans l’utilisation du chlorure de sodium sous forme injectable. Des précautions d’emploi s’appliquent aussi au patient souffrant d’insuffisance rénale, d’hépatite, d’œdème cérébral ou en période postopératoire.
Le sujet âgé, l’enfant et la femme en âge de procréation doivent faire l’objet d’une surveillance fréquente lors de l’administration de médicament à base de chlorure de sodium.
La précaution d’emploi varie d’un médicament à un autre. Pour le traitement de la constipation, le Moxalole Gé poudre solution buvable est préconisé. Le dosage est de 1 à 3 sachets par jour pour l’adulte, à dissoudre dans un verre d’eau.
Si le sujet présente une augmentation anormale du taux de sodium (hypernatrémie), il ne devrait pas utiliser cette solution ni d’autres médicaments à base de chlorure de sodium sans avis médical. Il est également déconseillé de recourir à cette solution en cas d’hyperclorémie.
Comme tout médicament, le chlorure de sodium sous forme de solution est susceptible de provoquer des effets indésirables. Des éruptions cutanées peuvent survenir après l’administration de la solution. Il s’agit notamment du rush cutané, de l’urticaire et de prurit cutané. Le patient peut ressentir une douleur ou une réaction lors de l’injection. Un tremblement peut aussi survenir.
Le sujet traité peut aussi avoir de la fièvre, des frissons, de l’hypotension lors d’une cure à base de chlorure de sodium. Une phlébite peut s’étendre à partir du site d’injection.
Liste non exhaustive des médicaments comportant du chlorure de sodium :
Le chlorure de sel marin est aussi sollicité dans l’univers du cosmétique naturel. Ce minéral a une propriété purificatrice permettant de se débarrasser des impuretés qui se logent sur la surface de la peau. En gommage ou en exfoliant, le sel adoucit et purifie la peau. Ses vertus amincissantes permettent de déloger les bourrelets au niveau du ventre. Le chlorure de sodium assainit aussi le cuir chevelu tout en apaisant les démangeaisons et les picotements dus à la coloration.
Riche en minéraux, le sel maintient l’hydratation de la peau tout en freinant le vieillissement prématuré. En stimulant les échanges cellulaires, le chlorure de sodium agit pour tonifier et revitaliser le corps et la peau.
Il peut être utilisé en bain pour favoriser la détente et soigner les problèmes de la peau. L’ajout de ce minéral dans le bain réduit le stress tout en procurant un certain apaisement.
La médecine dentaire recommande un bain de bouche avec le sel de cuisine afin de conserver et de fortifier l’émail dentaire. Le fluor contenant ce minéral joue un rôle important pour le bien-être des dents.
L’iode contribue à la régularisation du fonctionnement de la thyroïde. Un manque régulier d’apport en sel est susceptible de provoquer la formation d’un goitre. Indispensable à la digestion, l’ion de chlorure est bénéfique à la santé de l’homme.
Dans le cas extrême, la carence en sel peut entraîner des maladies graves. Elle peut même causer la mort. Il faut dire que l’homme ainsi que l’animal éliminent naturellement le sel par l’urine et la transpiration. À cet effet, ils ont besoin de remplacer le minéral évacué dans leur alimentation quotidienne.
Le sel cristallin de l’Himalaya peut traiter diverses affections, dont l’arthrite, le rhumatisme déformant et le calcul rénal. Cela s’explique par le fait qu’il aide l’organisme à éliminer les dépôts. Le sel de rose de l’Himalaya dissout les substances nocives et les toxines qui se trouvent dans le corps. Il maintient l’équilibre acido-basique et soigne la gêne provoquée par le reflux gastrique chronique.
Au même titre que la plupart des autres produits consommés quotidiennement, la surconsommation de sel peut causer des conséquences souvent néfastes pour la santé d’une personne. La liste de ces effets secondaires est longue et une alimentation équilibrée est toujours indispensable pour tous. Plusieurs études ont confirmé la survenue d’effets négatifs après une forte consommation de sel. À titre d’exemple, on remarque principalement l’apparition d’une rétention d’eau et des problèmes liés au système cardiovasculaire.
Des signes envoyés par l’organisme peuvent déjà annoncer un apport trop élevé en sel. En général, le premier indice palpable est une sensation de soif intense. Cela se justifie par le fait que le sodium provoque un impact sur l’équilibre du niveau de liquide dans le corps humain. Des plats un peu trop salés peuvent aussi déclencher cette perception. La prévention la plus simple à adopter consiste à boire plus d’eau que d’habitude. Par la suite, des ballonnements peuvent survenir le lendemain d’une consommation d’aliments trop salés de la veille. Cela est généralement causé par la rétention d’eau présente dans les tissus sous-cutanés. Afin d’éviter ces problèmes, il est toujours conseillé de vérifier le taux de sodium sur les différentes étiquettes des produits. Limiter l’utilisation du sel en cuisine est également considéré comme une prévention efficace.
Une telle surconsommation peut engendrer un dysfonctionnement au niveau des reins. Cela est dû à l’augmentation du taux de protéines dans l’urine pouvant entrainer la formation de caillots dans les reins. Une hausse de la pression artérielle peut aussi être constatée chez les personnes ayant absorbé du sel sans modération. Dans tous les cas si vous rencontrez souvent ces problèmes, n’hésitez pas à consulter un médecin pour découvrir le taux de sel normal que votre corps demande.
Suite à ces problèmes, est-il prudent d’arrêter la consommation de sel ? La réponse est non. Ces risques sont bien réels, mais seulement quand la consommation de sel est trop élevée, et ce sur une longue durée. À court terme, les effets du sel se dissipent et l’organisme reprend son état normal. Naturellement présent dans le corps, le sodium est bénéfique à dose modérée. Cet élément chimique reste indispensable pour sauvegarder une bonne santé au même titre que le sucre et les matières grasses. À faible dose, le sel ne cause pas d’effet néfaste pour le corps, bien au contraire.
Le besoin quotidien exigé par le corps est d’environ 1 à 1,5 g de sel par jour. Cet apport ne devrait pas dépasser les 2,3 g par jour pour éviter toute apparition de maladies liées à l’absorption excessive de cette substance. Dans tous les cas, la consommation de ce condiment ne doit pas se résumer à la quantité de sel de table utilisée, car elle est présente dans la plupart des aliments du quotidien. Lors des achats des aliments salés, il est préférable de toujours bien prendre en compte les chiffres mentionnés sur les étiquettes. L’apport en sodium pour le besoin du corps provient majoritairement des produits bien souvent considérés comme inoffensifs. Les conserves et les aliments utilisant le sel comme moyen de conservation sont les plus concernés.
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