Les droseras comprennent un piège semi-actif c’est ce qui explique son action mécanique à faible amplitude. La méthode d’attrape e utilisée par cette plante est similaire au principe des papiers tue-mouches. Une fois posés sur les feuilles, les insectes sont alors piégés par des gouttes de liquides visqueux. Des bactéries commensales vont ainsi aider ladite plante à digérer l’insecte. Ce qui n’empêche en rien que sans ces bactéries, les droseras peuvent toujours digérer l’insecte grâce à leurs sécrétions.
Présentation du médicament Drosera
Le drosera se présente sous forme de granules et de doses globules en pharmacie. Ces présentations sont principalement composées de saccharose et de lactose. Il en existe aussi sous forme de solutions hydroalcooliques, à savoir des gouttes et des ampoules buvables. La pommade drosera est d’usage local permettant de soigner des problèmes cutanés comme les verrues. En cas de toux sèche, sachez que le médicament à base de drosera est principalement indiqué pour les troubles liés à l’appareil respiratoire.
Il est surtout composé du drosera rotundifolia. Cette souche est utilisée en homéopathie pour son effet bénéfique en ORL, en rhumatologie et en infectiologie. Ce remède contenant du saccharose et du lactose ne peut être pris par les personnes intolérantes à ces excipients. Il en est de même pour les sujets allergiques au fructose et au galactose.
Quelles sont les vertus du Drosera ?
Utilisée principalement en usage homéopathique et notamment dans le cadre de la médecine anthroposophique, la plante drosera est destinée à soigner les affections liées au système respiratoire, plus précisément les voies respiratoires. Elle est particulièrement sollicitée en cas de bronchites ou de toux d’irritation.
Ainsi, comment fonctionnent les vertus de la plante ? Le drosera contient plusieurs composés qui agissent ensemble pour pouvoir développer sa capacité thérapeutique. On y retrouve des flavonoïdes, des acides organiques des glucides, des lipides et des naphtoquinones. En effet, ce sont ses parties aériennes qui contiennent une proportion infime d’extraits de naphtoquinone. Les vertus antispasmodiques ont été mises en avant en tout premier lieu.
Ces dérivés ou extraits possèdent cette propriété antispasmodique et mucolytique et permettent ainsi d’obtenir immédiatement l’effet anti-toux désiré. Par ailleurs, la plumbagone contenue dans cette plante détient un pouvoir puissant contre les infections. Les vertus thérapeutiques de la plante ont été découvertes depuis le milieu de XVe siècle. Par la suite, sa propriété expectorante a été révélée, car la plante peut stimuler les voies respiratoires pour éliminer les mucosités présentes. Grâce aux naphtoquinones, le drosera possède également une propriété antibiotique utile pour éliminer les bactéries à l’origine des toux.
Dans le domaine cosmétique, le drosera use de ses vertus astringentes et antiseptiques. Des propriétés exfoliantes et dépigmentantes lui ont été aussi attribuées grâce aux acides organiques contenus dans sa formulation.
Quelles sont les principales indications du Drosera ?
Le drosera est indiqué lors des toux spasmodiques nocturnes accompagnées de vomissements, souvent lorsqu’une sensation ressemblant à un chatouillement est présente toute au fond de la gorge. Non seulement il est recommandé pour ce genre de toux, mais il peut également soigner les toux laryngées, les toux sèches et quinteuses. La plante drosera est notamment utile pour soulager la toux liée à l’asthme allergique.
Le drosera est aussi fortement conseillé dans le cas de la toux de la coqueluche. Ce type de toux se manifeste par des quintes sèches et rapides qui viennent par accès. Durant l’apparition des quintes, le visage devient violacé. À cause de cette toux, la respiration devient difficile et des douleurs au niveau du thorax et de l’abdomen apparaissent. Tout cela est engendré par la forte intensité des toux. Des vomissements présentant des glaires caractérisent aussi cette toux de la coqueluche.
Pour un usage strictement externe, le drosera est une plante permettant de traiter les verrues. Dans le domaine cosmétique, son utilisation est recommandée dans les shampoings pour les cheveux gras pelliculés. Elle peut également être présente en tant que composant de crème pour la peau, surtout pour les peaux mixtes et grasses. La présence de drosera dans la composition de masque peeling lui procure un réel pouvoir esthétique pour les peaux ternes. L’utilisation du drosera dans les produits d’hydratation et assainissant pour les pieds est assez courante.
Mode d’administration
Le drosera peut se prendre sous diverses formes, car la plante entière est utilisée. Cela varie en effet de son usage principal. En usage interne, plus précisément contre la toux, les spasmes bronchiques et la bronchite, la prise de drosera peut se faire sous forme d’infusion. Il suffit de faire infuser 10 g de drosera séché dans un litre d’eau bouillante pendant 10 minutes. Le tout est à filtrer et à boire.
La dose habituellement prescrite est de deux tasses par jour. À part l’infusion, l’utilisation de teinture mère peut aussi être envisagée. Dans ce cas, il faut mettre une dizaine de gouttes dans un verre d’eau. Il est recommandé de boire 3 verres par jour jusqu’à la disparition des symptômes. La dernière forme de prise de drosera est celle en teinture. Cette méthode consiste à mélanger 50 g de drosera frais pendant 10 jours dans 25 cl d’alcool à 60 degrés. Sa prise s’effectue comme de la teinture mère. Pour les adultes, une vingtaine de gouttes dans un verre d’eau sera à prendre jusqu’à la disparition des symptômes. Pour les enfants, 5 à 10 gouttes suffisent pour un verre d’eau. Pour tous ces cas, la prise de ce verre d’eau est de 2 à 3 fois par jour.
En utilisation contre les verrues, on se sert du suc frais de la plante et la dose recommandée est d’une application locale sur la zone concernée une à deux fois par jour.
Étant donné que le drosera se décline en plusieurs espèces différentes, les compositions qualitatives et quantitatives de naphtoquinone sont très variables. La meilleure solution à adopter est de prendre en compte des spécialités pharmaceutiques standardisées.
Entrant dans la composition de médicaments, cette plante se présente sous diverses formes qui présentent ainsi différents taux de naphtoquinone. Dans tous les cas, n’hésitez pas à demander l’avis d’un médecin avant toute prise. Si les symptômes persistent, il est conseillé de consulter rapidement un thérapeute.
Existe-t-il des précautions d’emploi avec le Drosera ?
Le drosera, possède de nombreuses vertus thérapeutiques, mais il existe aussi des précautions à prendre en compte. L’acidité des sucs du drosera n’est pas à prendre à la légère, car elle peut sans difficulté dissoudre un morceau de viande. La dilution du drosera sera ainsi obligatoire lors d’un usage externe. Il est à noter que les muqueuses peuvent facilement subir de dégâts si le drosera est utilisé tel quel. Une irritation grave peut apparaitre d’où la nécessité absolue de la diluer fortement.
Dans le cas où la personne est atteinte d’ulcères gastro-intestinaux, la consommation orale est formellement interdite. La prise de drosera à jeun est déconseillée, car elle peut provoquer aussitôt des nausées et une diarrhée. À forte dose, la prise de ce médicament peut provoquer l’effet inverse. Au lieu de contrer les envies de vomissement incontrôlées, la plante devient vomitive.
Si un traitement se prolonge trop longtemps, une apparition de douleurs rhumatismales n’est pas à exclure. La prise de cette plante pour usage interne a tendance à causer un teint foncé de l’urine. Par ailleurs, l’administration à forte dose du médicament peut être toxique et irritant pour l’intestin.
Synergie possible
Le drosera peut être utilisé en combinaison avec le sirop de coquelicot pour avoir une plus grande efficacité chez les enfants. Pour une alcoolature, la macération durant 10 jours de la plante fraiche dans de l’alcool permet d’obtenir des gouttes à diluer dans une tisane. Plus simplement, l’utilisation d’une eau sucrée est aussi conseillée pour tout type d’infusion.