Traditionnellement utilisé pour soigner les affections bronchiques aiguës et bénignes, ainsi que de la toux, le marrube blanc possède plusieurs vertus. Souvent utilisée sous forme de tisane, cette plante médicinale aux effets expectorants et fluidifiants adoucit et apaise les voies respiratoires. On vous dévoile tous sur cette plante dans cet article !
Présentation du marrube blanc
Petite plante vivace de la famille de Lamiacées, le marrube blanc, de son nom scientifique Marrubiumvulgare, recèle de nombreuses vertus aromatiques et médicinales. Pour son goût amer, il est plus souvent employé en phytothérapie qu’en cuisine. Pouvant atteindre les 40 cm de haut pour 30 cm de large, cette plante possède des tiges blanchâtres duveteuses et des feuilles ovales dentées ayant un aspect froissé. Les fleurs du marrube blanc sont blanches et sont positionnées en petites touffes compactes au-dessus des feuilles. La période de floraison va de mai à septembre. Quant aux graines, elles sont petites, brunes et oblongues.
Le marrube blanc aime particulièrement les terrains pauvres, secs et bien drainés. Il a besoin de beaucoup de soleil et de peu d’eau. Il résiste très bien au froid jusqu’à — 20 °C. On le trouve surtout en Europe, en Afrique du Nord, en Amérique et en Asie.
Pour sa culture, le marrube ne demande que peu d’arrosage et d’entretien. Il est conseillé de le planter au printemps ou en automne. Pour assurer sa survie, il est nécessaire de laisser un espacement de 50 cm entre les pieds. Pour qu’elle se développe de façon plus compacte, il faut effectuer une ou deux tailles après la plantation. Il faudra réaliser une dernière coupe assez basse en hiver. En outre, il faut savoir que cette plante herbacée peut pousser près de n’importe quels autres arbre ou plante.
Propriétés chimiques et thérapeutiques du marrube blanc
Le marrube blanc est composé essentiellement de matières grasses mucilagineuses et résineuses. Cependant, il contient également de la cire, environ 5 % de tanins, du glucose, 0,055 % d’huile essentielle, ainsi qu’une proportion importante de marrubine. Il s’agit d’un principe actif amer qui appartient à la famille des lactines diterpéniques. En outre, cette plante médicinale renferme des sels de potassium, des acides phénols dont l’acide, caféique et le chlorogénique, ainsi que de la choline.
Grâce à ces composants, le marrube blanc possède diverses propriétés thérapeutiques, faisant de lui une plante médicinale de choix. Il est expectorant, béchique et désinfectant pour le poumon. On l’utilise ainsi pour le traitement des catarrhes chroniques, de l’asthme humide, des bronchites, des toux rebelles et de la coqueluche. Diurétique, il est utilisé en cas d’oligurie. Ses propriétés hépatiques et digestives lui permettent de traiter l’inappétence, les gastrites, l’entérite et les troubles hépatiques. Cette plante est aussi antitussive, cholagogue, fébrifuge et anti-infectieuse.
Connu pour ses effets régulateur et tonique, le marrube blanc est aussi un remède efficace pour les problèmes de cœur comme l’extrasystole et l’arythmie, par exemple. On sait aussi qu’il a des propriétés amaigrissantes et peut lutter contre l’obésité.
Quand utiliser le marrube blanc ?
Le marrube blanc est utilisé dans le traitement des troubles pulmonaires comme la bronchite, la trachéite, la toux, l’asthme, la tuberculose, la pneumonie et la pleurésie chroniques. Il est aussi indiqué dans le traitement des affections génitales, notamment les cas de leucorrhée, d’aménorrhée, de règles douloureuses et de dysménorrhée. Il soigne les problèmes digestifs tels que les maux d’estomac et la dysenterie chronique, ainsi que les problèmes de foie et de rein. Il est efficace contre les tumeurs du foie, la paresse de la vésicule biliaire, la jaunisse, l’engorgement du foie et de la rate, la rétention urinaire, la fièvre typhoïde ainsi que le scorbut.
Il est aussi recommandé d’employer le marrube blanc en cas d’ulcères, de scrofule et autres problèmes cutanés ; de troubles circulatoires comme la chlorose ou les engorgements œdémateux ; mais également de troubles nerveux, d’hystérie ou d’hypocondrie.
Posologie et indications du marrube blanc
Le marrube blanc est utilisé en phytothérapie sous différentes formes. Les parties les plus employées sont les sommités fleuries. Utilisé pour aromatiser du vin, il se prend à raison de 2 à 3 verres par jour. Pour ce faire, il faut faire macérer 30 g de sommités dans un litre de vin rouge. Laissez reposer pendant 12 heures avant de boire. En infusion, la posologie est de 2 à 3 tasses par jour. Pour sa préparation, il faut compter 15 à 40 g de feuilles de marrube blanc ou de sommités fleuries pour un litre d’eau. Laissez infuser pendant 15 minutes. La prise d’une infusion de marrube blanc est aussi très efficace pour maigrir. Dans ce cas, il faut verser 4 cuillerées à soupe de poudre de feuilles séchées dans un litre d’eau bouillante. Après avoir laissé infuser, buvez-la 4 fois tout au long de la journée. Les poudres de feuilles séchées peuvent être ajoutées dans vos boissons habituelles, à raison de 4 à 8 grammes par jour. Pour la fabrication d’une décoction pour usage interne, il faut prendre 30 à 60 grammes de feuilles sèches.
Il est aussi possible d’utiliser le marrube blanc sous forme de suc frais. La posologie recommandée est de 30 à 100 g par jour, à diluer dans du lait ou du miel. En teinture mère, le dosage conseillé est de 7,5 ml, trois fois par jour. En extrait fluide, comptez 1,5 ml trois fois par jour.
Par ailleurs, il faut savoir que cette plante est aussi utilisée en purin pour lutter contre les chenilles.
Précautions d’emploi
Le marrube blanc doit être utilisé avec prudence, car il peut avoir une action hypoglycémiante. Il faut toutefois préciser que les essais scientifiques n’ont pas encore donné des résultats définitifs. À forte dose, l’utilisation de cette plante peut aussi provoquer des troubles du rythme cardiaque. Il est contre-indiqué à la femme enceinte. En effet, le marrube blanc peut impacter l’utérus et causer une action abortive.
Il faut noter que cette plante médicinale renforce les propriétés des autres plantes, des médicaments et des compléments hypoglycémiants.