Les aliments riches en potassium
La viande peut apporter les 300 à 650 mg de potassium pour 100 g, mais les charcuteries peuvent apporter plus de 1300 mg de potassium pour 100 g.
Les haricots peuvent être de très bonnes sources de potassium en apportant 1400 mg de potassium pour 100 g.
Les fruits et plus précisément les fruits secs apportent plus de 1000 mg de potassium pour 100 g.
D’autres aliments comme les poissons, les légumineuses, la banane, les graines fines, les patates douces, les pommes de terre et l’avocat contiennent aussi du potassium.
La quantité de potassium idéale
Selon l’état de santé de chacun, la quantité de potassium idéale varie de 3,5 à 5 millimoles par litre de sang. Cette quantité varie selon le taux d’hydratation de l’organisme ainsi que le mode d’alimentation. En dessous de 3,5 mmol/litre, la personne est atteinte de carence en potassium ou l’hypokaliémie. Au-dessus de 5 mmol/litre, la personne est atteinte d’excès de potassium ou l’hyperkaliémie.
Comme la quantité de potassium dans le sang doit être maintenue à un niveau stable, la quantité de potassium à apporter dans l’alimentation doit aussi être bien gérée. Bien qu’il n’existe pas de quantité exacte, l’Organisation mondiale de la Santé a prononcé qu’une personne adulte doit consommer 3 500 mg de potassium par jour.
Cette quantité varie selon l’âge de la personne, mais surtout selon son état de santé. Une femme enceinte ou allaitante n’a pas les mêmes besoins nutritionnels qu’un homme adulte en bonne santé.
Pour les enfants, il est nécessaire de faire une répartition de la quantité de potassium à ingérer en fonction de l’âge. Entre 7 et 11 mois, le besoin en potassium est de 750 mg. De 12 mois à 3 ans, le besoin est de 800 mg. De 4 à 6 ans, celui-ci est de 1 000 mg. De 7 à 10 ans, il va de 1 800 mg. Pour les adolescents de 11 à 14 ans, le besoin en potassium est de 2 700 mg. Pour les plus de 15 ans et les adultes donc, le besoin en potassium s’élève à 3 500 mg.
Un médecin peut conseiller une modification de ces doses selon l’état de santé du patient. Une femme enceinte ou allaitante doit par exemple ingérer 4 000 mg de potassium par jour. Cette quantité peut aussi varier selon l’état de santé du bébé ainsi que son âge.
Indications médicales du potassium
Mode d’administration du potassium
Pour traiter les carences en potassium, il est nécessaire de modifier l’alimentation ou de prendre des médicaments.
Selon l’aliment en question, la quantité de potassium apportée peut varier. Le médecin ou le nutritionniste peut conseiller l’adoption d’un régime riche en potassium selon l’état de santé du patient.
Dans certains cas, l’intervention médicamenteuse est prescrite. Ainsi, le potassium peut être sous forme de compléments alimentaires ou des médicaments. On peut trouver l’IONITAN, ISOPEDIA, OLIGOSTIM POTASSIUM, POTABA POTASSIUM H2 PHARMA, UROCIT-K 10MEQ, UROCIT-K 5MEQ, VIVAMYNE Adulte et XIMEPEG. La perfusion peut aussi être une option d’administration du potassium pour des carences graves.
Pour l’hypertension artérielle
Le potassium peut intervenir pour la prévention et le traitement de l’hypertension artérielle. Comme on l’a cité un peu plus haut, il a un impact important dans la régulation de la tension artérielle.
En 2013, l’observation de quelques personnes (hypertendues ou non) a permis de savoir que le potassium a un effet hypotenseur efficace. Une étude en 2014 sur des Européens âgés de 28 à 75 ans a été effectuée pour vérifier le rôle du potassium dans la prévention de l’hypertension. La conclusion était qu’un apport inférieur à 3 500 mg par jour augmente les risques d’hypertension.
Pour la prévention de l’AVC
Le potassium joue un rôle sur la santé cardiaque. Selon les experts de l’EFSA, un apport de 3 500 mg par jour de potassium réduit considérablement les risques d’AVC. En régulant la tension artérielle et en harmonisant le bon fonctionnement du cœur, une quantité de potassium stable et normale dans le sang permet de prévenir ces accidents.
Pour la santé osseuse
Le calcium est reconnu comme étant le nutriment principal qui impacte la santé osseuse. Pourtant, le potassium a aussi son rôle à jouer. En effet, une étude menée par l’université de Surrey a conduit à la conclusion que le potassium permet de prévenir l’ostéoporose et les fractures des os. Une quantité importante de potassium dans le sang permet en effet de réguler l’excrétion du calcium dans l’urine. Il ne va pas agir directement sur la santé osseuse, mais il y contribue en maintenant la quantité de calcium stable dans l’organisme. Des chercheurs ont proposé des hypothèses que le potassium contribue à lutter contre la dégradation massive de la masse osseuse après 50 ans.
La carence en potassium ou l’hypokaliémie
Les symptômes de l’hypokaliémie
La fatigue
La fatigue reste le symptôme principal d’une carence en potassium. Elle est parfois passagère, mais peut s’aggraver selon l’intensité de la carence. Dans certaines éventualités, cette fatigue s’accompagne aussi d’insomnie et de perte d’appétit. Les cernes et les lèvres sèches deviennent alors fréquentes. Pour des fatigues passagères, une simple supplémentation en nutriments comme les complexes de vitamines suffira. Dans certains cas, une consultation médicale est requise.
Les faiblesses musculaires, les myalgies et les crampes
Ces symptômes sont directement liés à la fatigue. En effet, plus la personne se sent fatiguée, plus ses muscles ne peuvent pas se mouvoir convenablement. Même les mouvements de base peuvent être difficiles pour la personne. En causant une déshydratation sévère, la personne aura facilement des crampes. Ces crampes surviennent généralement au niveau des mollets. Une simple marche peut les déclencher. Dans des cas extrêmes, les crampes surviennent pendant le sommeil. Une bonne hydratation est prescrite ainsi qu’une supplémentation.
Les nausées
Les nausées sont des symptômes fréquents. Une carence en potassium va déranger le processus de digestion, car la sécrétion de suc gastrique n’est plus régulée. Ainsi, la personne pourrait ressentir des brûlures d’estomac, des sensations de faim (alors qu’elle n’a pas d’appétit), mais surtout des nausées fréquentes. Ces nausées surviennent le matin ou au cours du repas. Dans certains cas, de simples mouvements peuvent les déclencher.
Les troubles gastriques
La carence en potassium va aussi causer des troubles gastriques. En plus des nausées et des brûlures d’estomac, la personne peut aussi avoir des vomissements et la diarrhée. Quand l’intestin ne peut pas assimiler correctement les aliments et que le corps n’arrive pas à retenir l’eau, les diarrhées surviennent. En cas de déshydratation poussée, ce sont les constipations qui surviennent. Des ballonnements intestinaux peuvent aussi survenir, car l’intestin n’arrive pas à travailler correctement.
Les causes de la carence
La perte excessive de potassium
La première cause de l’hypokaliémie reste la perte excessive de potassium. La polyurie et la diarrhée sont par exemple des symptômes, mais aussi des causes. C’est donc un cercle vicieux, car les cellules ne maintiennent pas l’eau et se déshydratent facilement.
Cette déshydratation va faire perdre les nutriments comme le potassium et le sodium qui vont ainsi conduire à une carence.
Les médicaments
Certains médicaments peuvent aussi causer une carence en potassium. Ils sont généralement des médicaments diurétiques qui poussent la pronation excessive et l’excrétion des nutriments. On peut trouver les inhibiteurs de pompes à proton, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les corticoïdes et les digitaliques. Les laxatifs sont aussi des médicaments redoutables pour déshydrater facilement le corps. Avant la prise de ces médicaments donc, il faut demander conseil à votre médecin si vous êtes souvent victime d’hypokaliémie.
L’alimentation
L’alimentation est censée apporter tous les nutriments utiles à l’organisme. Oligoéléments, protéines, glucides… doivent être présents. Pourtant, certains aliments ne peuvent pas fournir assez de nutriments à l’organisme. Le riz blanc est par exemple très pauvre en potassium. Le suivi d’un régime privatif peut aussi causer une carence en potassium. Les salades par exemple, même si ce sont des aliments idéaux pour un régime végétalien et pour perdre du poids, sont très pauvres en potassium. Un régime privatif non équilibré sur quelques jours peut causer la carence.
L’anorexie et la boulimie
L’anorexie va limiter considérablement l’apport des nutriments à l’organisme. Cette maladie peut aussi conduire à une mauvaise assimilation des nutriments. En effet, même si la personne se force à manger, son corps refuse d’assimiler les nutriments essentiels comme les protéines et les potassiums.
La boulimie est assimilée à des crises de compulsions alimentaires. Le malade a tendance à vomir les aliments qu’il va ingurgiter. Même si la carence en potassium lui-même n’est pas reliée directement à la maladie, elle est liée au vomissement répété. D’ailleurs, ce n’est pas juste le potassium qui sera expulsé, mais aussi les autres nutriments essentiels. La boulimie et l’anorexie vont souvent de pair.
Risques d’aggravation de la carence en potassium
Plus le taux de potassium dans le sang est faible, plus les risques liés à l’aggravation des symptômes augmentent. Le premier risque reste la crise cardiaque. En effet, le cœur n’arrive plus à travailler correctement et des crampes peuvent survenir. De plus, le patient peut être victime d’arythmie cardiaque. La paralysie musculaire est aussi très probable. Cette paralysie est pourtant réversible, mais le traitement peut durer un long moment.
Le traitement de la carence en potassium
Le premier traitement reste une amélioration de l’alimentation et une bonne hydratation. Les aliments riches en potassium et en protéine sont encouragés. Les poissons, les légumineuses, les fruits et légumes sont par exemple très riches en potassium. Aussi, une augmentation de l’apport calorique doit être prévue pour compenser la perte de masse musculaire. Dans certains cas, une supplémentation en potassium peut être nécessaire. Des compléments alimentaires et des médicaments peuvent être prescrits.
Le surdosage de potassium
Les symptômes de l’hyperkaliémie
L’hyperkaliémie est généralement asymptomatique. Dans certains cas pourtant, il se peut que la personne présente :
- Une arythmie cardiaque c’est-à-dire des battements anormaux comme la baisse du pouls. Une fatigue intense et chronique comme avec l’hypokaliémie, l’excès de potassium peut aussi causer la fatigue
- Des faiblesses musculaires causant des douleurs et des difficultés à bouger
- Des sensations de picotements et d’engourdissements au niveau des jambes et des bras
- Des paralysies musculaires passagères
- Des troubles digestifs causant des nausées, des ballonnements, des vomissements…
- Des troubles respiratoires comme des crises d’asthme
Les causes de l’hyperkaliémie
Les troubles rénaux
Les personnes qui sont victimes de troubles rénaux peuvent être touchées par l’hyperkaliémie. Les reins n’arrivent pas sécréter l’excès de potassium par l’urine. Ainsi, la quantité de potassium dans le sang augmente petit à petit.
La prise de certains médicaments
La prise de certains médicaments peut favoriser la rétention de potassium dans le sang. Ces médicaments sont :
- les résines échangeuses d’ions utilisés pour diminuer la kaliémie
- les diurétiques
- les corticoïdes
- les antifongiques
- les laxatifs en usage prolongé
- les immunosuppresseurs
- les antidépresseurs
- les anti-infectieux
- les agonistes des récepteurs bêta adrénergiques
- le léflunomide, l’acétazolamide, l’adrénaline, la théophylline, la lévodopa, le lithium et le sotalol
- certaines substances et plantes comme les sénés, la réglisse, le boldo, la bourdaine, le cascara, le ricin, la chayote, le chouchou, la cristophine et la caféine (en excès)
Une alimentation déséquilibrée
L’alimentation peut aussi conduire à l’hyperkaliémie. L’excès de sel peut par exemple augmenter le taux de potassium dans le sang. Pourtant, l’alimentation ne peut pas causer une hyperkaliémie grave, mais peut l’aggraver si la maladie est déjà présente.
Autres causes de l’hyperkaliémie
La présence des maladies comme le diabète, la maladie d’Adison ainsi que les maladies cardiovasculaires peuvent conduire à une hyperkaliémie. Des traumatismes et des blessures graves peuvent aussi en être responsables. Enfin, une acidité élevée du sang peut causer une rétention du potassium.
Risques d’aggravation de l’excès en potassium
Hyperkaliémie ou hypokaliémie, les risques d’aggravation restent les mêmes. L’excès de potassium peut augmenter les risques d’accident cardiovasculaires, car le rythme cardiaque se trouve dérangé. La personne peut aussi être victime de paralysie musculaire progressive qui va commencer par des faiblesses musculaires et une paralysie partielle.
Traitement de l’hyperkaliémie
L’hyperkaliémie peut être sévère, mais des fois, il peut être léger et passager.
Pour le traitement de l’hyperkaliémie léger, une simple modification du régime alimentaire est prescrite. La diminution du sel et les aliments trop riches en potassium sont souvent prescrits. Une hydratation permanente pour éliminer l’excès par l’urine est aussi prescrite.
Dans certains cas, la prise de médicament pour réguler le rythme cardiaque peut aussi être préconisée. Dans ces cas, le cœur pourra fonctionner normalement et l’assimilation du potassium ainsi que son excrétion pourront revenir à la normale.
Dans les cas d’hyperkaliémie sévères, deux options se présentent :
- la prise de médicaments comme du gluconate de calcium, de l’insuline, du bicarbonate de sodium, des diurétiques qui vont favoriser l’excrétion du potassium par l’urine et les selles.
- L’hémodialyse qui est le moyen le plus efficace pour réguler le taux de potassium à la baisse. Cette méthode permet d’éliminer efficacement le surplus de potassium dans le sang.